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L'archéologie maritime de l'islam en Méditerranée occidentale : les épaves racontent l'histoire et les contacts contacts entre Méditerranée et monde franc au début du Moyen Age (IXe-Xe s.)

Conférence par :

Catherine RICHARTÉ-MANFREDI, Archéologue médiéviste et céramologue à l’Inrap. Membre associé au CIHAM (UMR 5648)

S’appuyant sur un corpus d’épaves du tout début du Moyen Âge ainsi que sur de récents travaux archéométriques, seront évoqués la présence et le rôle de communautés musulmanes en Provence et en Languedoc entre les VIIIe et Xe siècle. 

Entre évidences matérielles (vestiges subaquatiques des navires) et évocations scripturaires terrifiques de marins, voire de dangereux pirates, la présence des « Sarrasins », a été passée sous silence, annihilant toutes autres activités . 

Le bilan établi sur la base de ces découvertes aujourd’hui réévaluées, grâce à l’étude critique et ré-interprétative des sources textuelles et à l’analyse systémique de ces restes archéologiques, offre une image différente – à l’évidence beaucoup plus complexe – à travers ces nouvelles investigations, de ce moment de l’histoire où les témoignages sur les activités des populations et la culture matérielle sont encore rares. Nous percevons ici une des facettes des activités commerciales méditerranéennes de la fin du IXe ou de la première moitié du Xe siècle. Au-delà des antagonismes confessionnels et historiographiques, ces récentes informations déconstruisent et transforment notre vision de ces présences et d’activités restées jusqu’ici invisibles.

Catherine Richarté-Manfredi est archéologue médiéviste et céramologue à l'Institut national des recherches archéologiques préventives (Inrap). Membre associé au CIHAM (UMR 5648), elle est l’auteure d’une thèse en histoire médiévale intitulée, « Dynamique commerciale et expansion islamique en Méditerranée occidentale : Les épaves sarrasines et leurs chargements au large des côtes provençales (IXe-Xe siècle) ». Elle a suivi, à Aix-en-Provence, un cursus universitaire en archéologie médiévale auprès de G. Démians d’Archimbaud (UMR 7298), en parallèle à l’archéologie de terrain, avant de se spécialiser dans l’étude des mobiliers tardo-antiques et médiévaux. Depuis quelques années, elle s’est rapprochée des équipes lyonnaises du CIHAM (UMR 5648), au sein duquel elle développe des problématiques de recherche sur les productions de céramiques et sur les échanges dans la Méditerranée du haut Moyen Âge.

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