Adhésion
Brèves
EXPOSITION
JOURNEES IMPERIALES
SORTIE DU 15 OCTOBRE 2023
Le compte-rendu de la sortie à Tourrettes-sur-Loup :
http://terres-d-aqui.overblog.com/2023/10/tourettes-sur-loup.html
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CONFERENCE
Président du Cercle d’Histoire et d’Archéologie des Alpes-Maritimes
Une véritable mythologie s’est constituée autour de ces « objets mayas insolites ». On leur prête de fabuleux pouvoirs : visions du passé, du futur, pouvoirs curatifs, réceptacles d’informations, émetteurs d’énergies, etc. Les origines revendiquées ne sont pas moins extraordinaires, comme l’Atlantide ou les extraterrestres.
Plus prosaïquement, on attribuait il y a peu encore certains crânes de musées au monde précolombien, aux Aztèques ou aux Mixtèques. Mais c’était sans compter sur les révélations apportées par les examens scientifiques récents… Ce qui n’empêche pas les festivals qui sont consacrés à ces crânes de cristal d’attirer fans et curieux.
La démarche d’investigation zététique appliquée à ce dossier des « crânes de cristal mayas » permet au lecteur de pouvoir accéder à un ensemble d’informations peu diffusées, ou noyées dans la masse des récits à caractère sensationnel qui foisonnent dans les ouvrages et sites Internet de sensibilité New Age. Chacun pourra ainsi se faire sa propre opinion du sujet en toute connaissance de cause, en disposant pour une fois d’informations précises parfaitement vérifiées et d’une bibliographie étoffée.
RENCONTRES
Parfois perçue, à l’époque du développement de l’économie politique, comme un facteur d’aliénation individuelle et de délitement du collectif en même temps que d’accroissement de la productivité (Smith 1776, Marx 1867) et, dans les sciences sociales naissantes, au contraire, comme un vecteur de cohésion et de solidarité (Durkheim 1893), la division du travail, fondée sur l’échange, est un phénomène éminemment social. La nature et le degré de spécialisation ainsi que les modalités d’organisation des activités techniques sont du reste à la base d’un certain nombre de catégorisations des sociétés opérées par les ethnologues et les archéologues : un système éco-technique définit alors un type de société ou un régime social. Au regard des historiens, la division du travail renvoie à des mécanismes de coopération ou deconcurrence, de tradition ou d’innovation, dont la compréhension est essentielle pour saisir l’évolution des sociétés.
Assurément, la spécialisation des activités humaines – et des multiples tâches qui s’y rapportent – participe de l’organisation des sociétés, jusqu’à en être parfois un élément structurant. Plus ou moins marquée selon les cas, elle concerne toutes les cultures et implique des catégories sociales diverses, souvent multiples et emboîtées, dont certaines se rapportent au sexe, à l’âge ou au genre, tandis que d’autres renvoient à des classes ou castes particulières. La spécialisation technique peut en outre opérer à l’échelle intracommunautaire (organisation en groupes de spécialistes: métiers, corporations, guildes…) ou reposer sur des complémentarités et des échanges entre communautés spécialisées, voire entre sociétés différentes. Certaines formes de spécialisation portent enfin sur des domaines d’activités distincts (e.g. subsistance vs artisanat), tandis que d’autres ont pour cadre une même production dont la chaîne opératoire se voit alors segmentée en tâches assurées par des acteurs différents, spécialistes ou non-spécialistes.
L’organisation sociale du travail sera ici explorée à partir des vestiges matériels : par l’examen de différentes catégories d’objets (outils, produits finis, déchets de production…), des images et de divers types de sites archéologiques (habitats ou ateliers, unités domestiques ou de production, espaces funéraires…) à des échelles variées (de l’artefact au territoire). Pour les archéologues, en particulier pour les préhistoriens et protohistoriens, ces vestiges matériels, dont l’analyse relève de multiples approches pouvant mobiliser des méthodes très sophistiquées, constituent des témoins privilégiés – parfois les seuls – pour appréhender des activités et des acteurs techniques susceptibles de rendre compte de l’organisation des sociétés investiguées. Ils peuvent éclairer des pans entiers de cette organisation, y compris au sein de sociétés historiques dont le fonctionnement n’est pas toujours réglé par des normes explicites ou qui sont tout simplement peu ou pas documentées par l’écrit ; pour peu qu’elles soient finement interprétées, les traces matérielles peuvent révéler des gestes, des pratiques, un habitus qui renvoient au procès du travail.
L’objectif des 43e Rencontres internationales d’archéologie et d’histoire sera de réfléchir, entre spécialistes de différentes disciplines, cultures et époques, à l’organisation sociale du travail au sein des groupes humains, en s’intéressant à l’articulation entre phénomènes techniques et arrangements sociaux, ainsi qu’aux protocoles et aux méthodes susceptibles d’en rendre compte.
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SORTIE DU15 OCTOBRE 2023
CONFERENCE
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Les inscriptions se font en ligne sur le site bmvr.nice.fr .
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